Les abeilles domestiques, un danger pour les abeilles sauvages ? - les abeilles #Partie 1

Ce que vous allez découvrir
  • La relation Homme/abeille ne date pas d'hier
  • Il existe plusieurs espèces d'abeilles sauvages
  • Les abeilles sauvages remplissent des rôles écosystémiques importants
  • L'abeille domestique représente un danger pour les abeilles sauvages

L'abeille. Un des rares insectes si apprécié et accepté par tous tant par la beauté qu'il dégagerait mais surtout par les services qu'il nous apporterait : le miel, la cire, la gelée royale, les fruits... Bref, l'abeille met tous ses adorateurs en accord sur le fait de la conserver le plus longtemps possible. La réflexion de certains les pousse même à affirmer que la survie de l'humanité dépendrait de cet animal symbolique.
Face au déclin contemporain de ses communautés, les hommes mettent en œuvre des actions en leur faveur comme la diminution de l'utilisation des pesticides ou bien l'installation toujours plus grandissante de ruches dans les milieux urbains et naturels. Néanmoins, cette dernière initiative profiterait à une seule espèce d'abeille - l'Abeille domestique (Apis mellifera) pour le cas européen - ignorant qu'elle met principalement en péril d'autres espèces d'abeilles : les cousines sauvages !   
Comment sont nées et ont évolué les interactions entre l'Homme et l'abeille ? Comment pouvons-nous différencier les espèces sauvages des domestiques ? Les abeilles domestiques mettent-elles vraiment en danger les communautés d'abeilles sauvages ? Existe-t-il des solutions pour y remédier ? Un éventail de questions auxquelles nous allons répondre dans ce premier article. 

Abeille domestique ou Abeille mellifère (Apis mellifera) -
Source : Tarapixels (galerie-insecte.org)



 1. Une relation Homme/abeille qui ne date pas d'hier...

Saviez-vous que la relation intime entre l'Homme et l'abeille remonte à plusieurs milliers d'années ?! Les premières preuves de leur interaction remonte au Mésolithique, il y a plus de 6000 ans.  Les hommes étaient déjà friands du miel que les abeilles produisaient, comme le témoigne une peinture rupestre sur la paroi d'une grotte en Espagne fréquentée autrefois par les chasseurs-cueilleurs. On y voit des hommes grimper à l'aide de cordes ou de lianes le long d'un arbre ou d'une paroi rocheuse, plongeant le bras dans les anfractuosités et recueillant le miel de ruches sauvages.
Quant à la domestication des abeilles, difficile de la dater avec précision... Les plus anciennes représentations de ruches domestiques dateraient de 2400 av. J.-C. dans le temple solaire d'Abou Ghorab en Egypte. Les preuves artistiques sont appuyées par l'analyse d'objets de l'époque. Selon les archéologues et historiens, l'utilisation accrue de cire d'abeille pour la fabrication d'objets en bronze via la technique dite à la "cire perdue" laisserait penser à un début d'exploitation de ruches domestiques il y a 4000 ans environ. Originellement, il semblerait que des colonies sauvages d'abeilles mellifères (Apis mellifera) aient été prélevées par les Hommes puis élevées peu à peu.
Au fil des époques, les interactions entre l'Homme et l'abeille sont de plus en plus fortes. L'exploitation du miel devient plus intense dès le 18ème siècle suite à l'invention de la hausse, un étage supplémentaire contenant des cases vides permettant d'augmenter la production de miel. C'est à partir de 1844, année de création du cadre mobile, que l'apiculture moderne fait désormais surface, perdurant encore aujourd'hui dans les quatre coins du globe.  
Pour mieux nous rendre compte de l'importance de l'apiculture dans le domaine agricole, focalisons-nous sur la France ! Entre 1994 et 2018, selon le Réseau national des Associations de Développement de l'Apiculture (ADA) et le cabinet AgrexConsulting,  le nombre de ruches artificiels est passé de 1 351 991 à 1 453 605, soit une augmentation de 101 614 ruches en 24 ans. En 2018, 58% des ruches sont détenues par des apiculteurs professionnels, le reste appartenant à des apiculteurs producteurs familiaux (30%) et à des apiculteurs pluri-actifs (12%).   
Des ruches qui profitent intégralement à l'abeille domestique (Apis mellifera) au détriment des abeilles sauvages...

2. Les sauvages et la domestique

Souvent, on apprécie "les abeilles" et les bienfaits qu'elles peuvent nous apporter. Elles sont généralement très bien ancrées dans le décor des patrimoines naturel et culturel. Pourtant, sans le savoir, on associe souvent "les abeilles" à une seule et même espèce : l'abeille domestique (Apis mellifera). Nous ignorons que nous mettons dans un seul panier un millième seulement de la diversité en abeilles de France. Oui, la France compte près de 1000 espèces d'abeilles sauvages toutes aussi différentes les unes des autres tant par leur comportement que leur morphologie. A titre informatif, sachez qu'il existerait autour de 20 000 espèces d'abeilles sur notre planète
La domestication de l'abeille mellifère a donc fait connaître ses mœurs au grand public, au détriment des nombreuses cousines sauvages, méritant pourtant une attention et un respect similaires. A travers cet article, j'aimerais alors vous présenter les abeilles sauvages et les rôles importants qu'elles remplissent dans les écosystèmes. Pour cela, je me dois de développer quelques différences entre elles et leur cousine domestique.

Mesdames et messieurs, voici donc les grands types d'abeilles que l'on peut rencontrer : 
  • les abeilles solitaires
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la majorité des espèces d'abeilles sauvages sont solitaires, c'est-à-dire qu'elles ne bâtissent pas de colonies sur le long terme. Les abeilles femelles construisent leur nid au sol, dans les cavités d'un arbre ou d'une paroi rocheuse, sous un rocher... Les abeilles solitaires ne produisent également pas de miel.    
  • les abeilles parasites
Certaines abeilles sauvages ont un mode de vie parasite. Plus précisément, elles parasitent les couvains* d'autres espèces d'abeilles. On les appelle plus communément les abeilles coucous, en référence à l'oiseau nominal qui parasite le nid d'autres espèces en y laissant ses œufs. Chaque espèce d'abeille parasite est plus ou moins reliée à son hôte, certaines espèces étant plus spécialistes que d'autres. Par exemple, les larves de Sphecodes albilabris parasitent une autre abeille solitaire : la Collète des sablières (Colletes cunicularius) qui creuse son nid dans le sable à la manière d'un lapin !

Sphecodes albilabris, une abeille parasite - 
Source : eudemis (galerie-insecte.org)


  • les abeilles à miel  
En Europe, la fameuse abeille domestique ou abeille mellifère (Apis mellifera) mérite ce nom car elle produit du miel en quantité suffisante. Son homologue asiatique, Apis cerana, est également utilisée par les apiculteurs asiatiques pour la production de miel. Hormis ces deux espèces d'abeilles domestiquées, très peu d'abeilles sauvages sont mellifères
Une autre particularité des abeilles domestiques demeure leur comportement social. Contrairement aux espèces sauvages solitaires, les abeilles domestiques vivent en colonies organisées en castes d'individus fertiles (chargés de se reproduire) et non fertiles (dévouant leur vie au nourrissage des larves et à la protection de la ruche).

3. Une disparition des abeilles synonyme d'effondrement de l'humanité ?

"Si l'abeille venait à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quelques années à vivre", une phrase attribuée à tort au célèbre Albert Einstein. Peu importe l'auteur de ces dires, il avait partiellement raison. Encore une fois, il serait plus rigoureux de parler DES abeilles plutôt que de L'abeille. Bref.

Inutile peut-être de vous le rappeler, les abeilles constituent les principaux pollinisateurs des plantes sauvages et des cultures dans les écosystèmes terrestres. En se déplaçant d'une plante à l'autre pour se nourrir du nectar, elles transportent inconsciemment des grains de pollen depuis les organes reproducteurs mâles 
(les étamines) d'une fleur A à l'organe reproducteur femelle (le pistil) d'une fleur B. C'est le processus de pollinisation, une étape-clé dans la vie d'une plante qui, pour certaines, nécessite inéluctablement la présence d'un animal pour se reproduire. Après plusieurs phases, la fleur devient un fruit, parfois comestible par l'Homme et d'autres espèces animales. A titre  d'exemple, près de 87 espèces végétales cultivées dans le monde pour l'alimentation (fruits, légumes) seraient pollinisées par les animaux, dont majoritairement les abeilles (Klein et al. 2007). De plus, environ 80% de la flore sauvage dépendent de l'action de ces hyménoptères.

Ne nous voilons pas la face, l'une des raisons primordiales qui nous poussent à conserver les abeilles n'est rien d'autre qu'utilitaire, l'expression d'une certaine sensibilité à l'égard de leur existence ne passe qu'en second plan. Tel que je l'avais souligné dans mon article "Doit-on protéger la nature ?", la conservation de la biodiversité démarre souvent par la sensibilisation du public bâtie autour d'un raisonnement purement utilitariste des écosystèmes. Protéger la nature pour continuer à en tirer profit est un raisonnement anthropocentrique ; mais s'il s'agit du raisonnement qui prime en faveur de sa protection, alors adoptons-le... 
En évaluant de plus près le service de pollinisation des cultures rendu par les abeilles, nous tombons sur une valeur astronomique oscillant entre 195 milliards et 387 milliards de dollars par an (Porto et al. 2020). Sans compter aussi la production de miel, une activité économique à part entière.
Vous l'aurez donc compris, l'humanité entretient un lien fort et intime avec ces petits insectes volants. La disparition de toutes les espèces d'abeilles bouleverserait le fonctionnement des écosystèmes et engendrerait de sérieux problèmes sociaux, économiques et écologiques. 

4. Les abeilles domestiques représentent-elles un danger pour les abeilles sauvages ?

Les communautés d'abeilles domestiques et sauvages sont en régression. L'une des raisons principales demeure l'utilisation excessive des pesticides. Ces cocktails chimiques altéreraient les mécanismes de détoxication et de réponses immunitaires, rendant les abeilles plus sensibles aux parasites. Certaines molécules toxiques (les néonicotinoïdes) pourraient aussi perturber fortement l'orientation des abeilles.   
Une autre raison, qui mérite amplement d'être exposée et qui fait le titre de cet article, concerne la relation qu'entretiennent les abeilles domestiques avec les abeilles sauvages.

Plusieurs raisons laissent penser que les abeilles sauvages seraient plus sensibles aux pressions anthropiques toujours plus grandissantes d'une année à l'autre que leurs cousines domestiques. 
Premièrement, alors que les abeilles domestiques sont logées assurément par l'apiculteur, les abeilles sauvages doivent se sortir les pattes de l'anus et trouver seules un gîte favorable à la nidification (souches, surface sableuse, interstices rocheuses...) ou bien le matériau parfait pour leur construction (résine, boue...). Avec une artificialisation progressive des terres, il devient donc compliqué pour elle de se confectionner ou trouver un abri pour la reproduction. 
Dans un second temps, le spectre alimentaire de l'abeille domestique est beaucoup plus large que celui de ses cousines sauvages. En effet, Apis mellifera est qualifiée de polylectique, c'est-à-dire qu'elle récolte le pollen de plusieurs familles de plantes locales et même exogènes. En revanche, les espèces sauvages sont oligolectiques, elles sont souvent spécialistes d'une famille végétale (Müller & Kuhlmann, 2008). Les abeilles sauvages et domestiques entrent donc en compétition pour les ressources alimentaires
Enfin, il est important de souligner que les abeilles domestiques vivent en colonies comptant plusieurs dizaines de milliers d'individus, pouvant prospecter dans un rayon très large autour de la ruche. En revanche, comme dit plus haut dans cet article, les espèces sauvages vivent seules ou en comité restreint. Ces dernières sont aussi peu mobiles et restent dans un petit rayon autour du gîte

Ainsi, la dominance numérique de l'abeille domestique et sa capacité à récolter du pollen sur un large éventail de plantes participent à réduire la disponibilité en ressources alimentaires des abeilles sauvages moins populeuses et plus exigeantes écologiquement. Face à l'artificialisation des terres et à la réduction des ressources en nectar, les apiculteurs professionnels ou particuliers ont tendance à installer leurs ruches dans des milieux naturels, ce qui peut avoir de graves conséquences sur la biodiversité. 
Des chercheurs de l'INRA ont étudié les interactions écologiques entre l'abeille domestique et les abeilles sauvages dans un espace naturel protégé : le massif de la Côte Bleue à l'Ouest de Marseille (Henry & Rodet, 2018). Sans entrer profondément dans les détails, ils ont observé une diminution de plus de 50% de l'abondance des abeilles sauvages dans un rayon de 900 mètres autour des ruchers par rapport aux densités mesurées au-delà de cette distance. De plus, ils ont constaté que les plus faibles quantités de nectar et pollen sont retrouvées chez les butineuses capturées à côté des ruchers les plus importants. Les scientifiques ont aussi démontré qu'une trop forte concentration de colonies d'abeilles domestiques en un même lieu engendre une diminution de 44% de la quantité de nectar collectée par les butineuses. Les abeilles domestiques rentrent donc aussi en compétition entre elles pour les ressources florales (compétition intraspécifique). 

La compétition alimentaire n'est pas l'unique raison pouvant compliquer la coexistence entre l'abeille domestique et les abeilles sauvages. L'installation de ruches peut aussi favoriser la transmission de maladies contagieuses depuis l'abeille domestique vers les communautés sauvages. Peut-être avez-vous déjà été informés par l'existence de Varroa destructor ? Originaire du Sud-Est de l'Asie, il s'agit d'un acarien parasite de l'abeille domestique et de l'abeille asiatique adultes ainsi que des larves et des nymphes. Il peut transmettre de nombreux virus (comme le virus des ailes déformées) à l'origine de plusieurs maladies létales pouvant causer l'effondrement d'une ruche entière ! En plus d'être synonyme d'une catastrophe pour l'apiculture, la présence de ces agents pathogènes dans les ruchers constitue une réelle menace pour les abeilles sauvages. Par exemple, aux Etats-Unis, l'abeille domestique a refilé plusieurs virus à 11 espèces d'Hyménoptères appartenant à divers genres (Bombus, Polistes, Xylocopa...). On parle de transmission horizontale*. Les individus porteurs ont été capturés à proximité des ruchers domestiques originellement contaminés (Singh et al. 2010). Cette transmission du virus depuis l'abeille domestique vers ses consœurs sauvages peut être favorisée par les contacts physiques entre individus, lors de visites florales communes par exemple (McArt et al. 2014). 

Une abeille parasitée par Varroa destructor


5. Que conclure ? 

Finalement, la relation forte qu'entretiennent l'Homme et l'abeille domestique depuis plusieurs milliers d'années demeure aussi très fragile tant à cause des pressions parasitaires que celles anthropiques (artificialisation des terres, fragmentation des habitats, utilisation massive des pesticides...). Prenant conscience qu'une part importante de l'économie se base sur les activités de pollinisation de ces petits insectes, l'Homme veut tenter à tout prix de conserver ce lien. "Sauver les abeilles", selon lui, passe par l'installation de ruches un peu partout, en milieux agricoles, urbains, naturels. Pourtant, il ne faut pas ignorer que l'abeille domestique n'est pas la seule à faire le job. Derrière se cache un dense réseau d'abeilles sauvages participant au bon équilibre dynamique et fonctionnel des écosystèmes. Dans le prochain article, nous tenterons de mieux comprendre comment faire vivre en harmonie les communautés sauvages et l'abeille domestique pour un objectif commun : développer nos activités tout en préservant la biodiversité. 
  
Je vous remercie pour cette visite. A une prochaine fois sur l'Odyssée Terrestre ! 

Lexique

- Couvain : ensemble des oeufs, larves et nymphes alimentés par les nourrices dans les colonies d'insectes hyménoptères.  
- Transmission horizontale :  une infection est dite horizontale lorsqu'elle se réalise par contact avec un individu infecté, contrairement à la transmission verticale qui se fait des ascendants vers les descendants.

Bibliographie :

- Garibaldi, L. A. et al. (2013). Wild pollinators enhance fruit set of crops regardless of honey bee abundance. Science, 339(6127), 1608-1611.

- Goulson, D., Nicholls, E., Botias, C., & Rotheray, E. L. (2015). Bee declines driven by combined stress from parasites, pesticides, and lack of flowers. Sciences, 347(6229). 

- Henry, M. & Rodet, G. (2018). Controlling the impact of the managed honeybee on wild bees in protected areas. Scientific reports

- Klein, A. M., Vaissiere, B. E., Cane, J. H., Steffan-Dewenter, I., Cunningham, S. A., Kremen, C., & Tscharntke, T. (2007). Importance of pollinators in changing landscapes for world crops. Proceedings of the royal society B: biological sciences, 274(1608), 303-313.

- McArt, S. H., Koch, H., Irwin, R. E., & Adler, L. S. (2014). Arranging the bouquet of disease : floral traits and the transmission of plant and animal pathogens. Ecology letters, 17(5), 624-636.

- Müller, A., & Kuhlmann, M. (2008). Pollen hosts of western palaearctic bees of the genus Colletes (Hymenoptera : Colletidae) : the Asteraceae paradox. Biological Journal of the Linnean Society, 2008, 95(4), 719-733. 

- Porto, R. G., Almeida, R. F., Cruz-Neto, O., Tabarelli, M., Viana, B. F., Peres, C. A., & Lopes, A. V. (2020). Pollination ecosystem services: A comprehensive review of economic values, research funding and policy actions. Food Security: The Science, Sociology and Economics of Food Production and Access to Food, 1-18.

- Singh, R., Levitt, A. L., Rajotte, E. G., Holmes, E. C., Ostiguy, N., Lipkin, ... & Cox-Foster, D. L. (2010). RNA viruses in hymenopteran pollinators : evidence of inter-taxa virus transmission via pollen and potential impact on non-Apis hymenopteran species. Plos one, 5(12), e14357. 

- Whitehorn, P. R., O'connor, S., Wackers, F. L., & Goulson, D. (2012). Neonicotinoid pesticide reduces bumble bee colony growth and queen production. Science, 336(6079), 351-352. 

- Woodcock, B.A., Edwards, M., Redhead, J., Meek, W. R., Nuttall, P., Falk, S., ... & Pywell, R. F. (2013). Crop flower visitation by honeybees, bumblebees and solitary bees : behavioural differences and diversity responses to landscape. Agriculture, Ecosystems & Environment, 171, 1-8. 

Webographie

- http://www.apimarne.fr/wp-content/uploads/2015/06/OA_2015_Apis_non_Apis.pdf?fbclid=IwAR18lcGwgdXq_om4PYsOQIByqcDjJ3-WqzTSq1f5_NvledWco8IYvEmhgH8
- https://lejournal.cnrs.fr/articles/des-abeilles-et-des-hommes
- http://jfbradu.free.fr/celtes/tresor-neuvy/cire-perdue.htm
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Cadre_%28apiculture%29
- https://www.adafrance.org/dvpt-apicole/apiculture-chiffres.php
- https://link.springer.com/article/10.1007/s13280-016-0844-z
- https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00379271.2007.10697513
- https://www.agriculture-environnement.fr/2014/10/21/apis-mellifera-une-menace-pour-les-hymenopteres-sauvages 
- http://blog-itsap.fr/opposer-abeilles-sauvages-contre-abeilles-domestiques-zones-naturelles-strategie-perdante-lapiculture/

Vidéos
- vidéo sur le coucou : https://www.youtube.com/watch?v=3HzC26zEK-4

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